Yann a eu l’hôpital au téléphone, son état est stable et elle a repassé un scanner.
Je vais la voir en fin d’après-midi.
Sur le chemin vers l’hôpital, je m’arrête pour faire quelques courses et, au sortir du magasin, je reçois un appel de son médecin référent qui souhaite me faire part de son état et m’informer qu’elle a été incluse dans un protocole de recherche. Je lui confirme que j’arrive car il y a des choses dont il vaut mieux discuter en vis à vis.
Une fois arrivé à l’hôpital, après être allé la voir, je retrouve son médecin et nous nous isolons dans une pièce.
Son médecin m’explique qu’ils envisagent de la faire remonter du coma en diminuant la sédation, tout en continuant de surveiller la pression intracrânienne.
Je lui pose alors deux questions : compte tenu de son arrêt cardiaque, ont-ils prévu des investigations du côté de son cœur ? Elle me répond que son rythme ayant retrouvé un peu de normalité, son cœur n’est pas la priorité et qu’ils ont choisi de se concentrer sur son cerveau.
Je lui demande aussi si ils ont une idée, même vague, de la ligne temporelle.
Je sais que dans l’état actuel des choses, cette question est extrêmement complexe mais nous avons tous besoin d’avoir une idée, même floue, du temps qui pourrait être nécessaire.
Sa réponse est la suivante : tout d’abord, l’objectif est de la faire remonter du coma le plus possible, jusqu’à une première étape que serait l’autonomie respiratoire, puis voir si elle reprend conscience en diminuant à nouveau la sédation. On parle alors de plusieurs semaines.
Une fois « l’autonomie » acquise, il serait alors possible de la transférer vers une unité spécialisée de rééducation à Garches où elle pourrait faire un séjour de plus d’un an en fonction de son état.
Ça laisse un peu de temps pour tout organiser.